vendredi, juin 29, 2007

 

Devinette

Votre légendaire sagacité ne cesse de m'étonner, mais si vous trouvez qui a prononcé cette phrase lors d'une entrevue, je n'en serais qu'encore plus incrédule.

"I feel I have a political duty to reach out to the general public. I want to make films that the people want to see. So if the people want to see Johnny Depp or Tom Cruise, then it is really my job to incorporate them into my films."

Attention, il y a un piège. Comme je suis bonne, je vous donne un indice: le cinéaste en question est cité dans un journal anglais mais n'est pas anglophone....

mardi, juin 26, 2007

 

Petite plogue entre amis

En exclusivité mondiale (on ne se refuse rien), une image du prochain court-métrage signé Denis Côté (Rafaël Ouellet à la caméra et au montage), Maïté ou selon les dires de l'auteur "une exploration ou un voyage de 36h dans la vie d'une post-ado black métal..."


À surveiller sur vos écrans.

 

Se ronger les ongles

Rarement m'arrive-t-il devant un film de me ronger les ongles. Un documentaire nominé aux derniers oscars vient pourtant de m'en donner l'occasion: Jesus Camp de Heidi Ewing et Rachel Grady.

Voyage à travers l'Amérique Évangélique (ou autrement appelé Born-Again, représentant environ 100 millions d'américains), le film rythmé, spectaculaire et saisissant s'attarde tout particulièrement sur un camp pour enfants dirigé par le pasteur Becky Fischer et où, après leur avoir enseigné que l'avortement et Harry Potter sont des péchés mortels, on éduque nos chers bambins à devenir les soldats chrétiens de l'Armée de Dieu. Visages en larme, convulsions de corps en transe, messages incantatoires psalmodiés avec la ferveur des possédés, le doc ne nous épargne rien de l'embrigadement des gamins, véritables machines à qui l'on lave le cerveau en toute impunité pour leur inculquer des préceptes absolument consternants. Ambiance.

Mais les documentaristes, visiblement tout aussi attérées que nous, n'hésitent pas à également rappeler un des vrais dangers de l'histoire: ces jeunes gens sont en voie de devenir une des forces éléctorales majeures chez l'Oncle Sam.
Dans n'importe quelle religion, le fondamentalisme est décidemment chose terrifiante.

Jesus Camp est disponible en dvd.

vendredi, juin 22, 2007

 

Me voilà donc taguée


Puisque marmel me le demande, et histoire de prouver que je ne suis pas qu'une impénitente monomaniaque, voici donc les résultats de ma tague littéraire

4 livres qui ont marqué mon enfance
-Charlie et la chocolaterie et Charlie et le grand ascenseur de verre de Roald Dahl: les rivières de chocolat des usines Wonka ont longtemps hanté mes rêves de gamine
-Des cornichons au chocolat d'une certaine Stéphanie, ma première incursion dans le sordide
-Tous les Fantômette, Bibliothèque Rose, quand tu nous tiens
-Push, de Sapphire (une relecture moderne de La couleur pourpre d'Alice Walker), vers 16-17 ans, mon premier choc littéraire, je crois

4 écrivains que je relirais, encore et encore
- Daniel Pennac: pour son style, son univers, sa vivacité
- Philip Roth: pour ses portraits américains féroces
-Dennis Lehane: pour l'humanité de ses personnages
- Nick Hornby: mieux que de la chick-lit, de la comfort-lit!

4 écrivains que je ne relirai plus
- Michel Houellebecq, y'a encore bien des limites
-Rick Moody, trop prétentieux pour moi
- Sophocle, le cauchemar de mon bac français
- Primo Levi, trop bouleversant

4 livres à lire, en attente dans ma bibliothèque
-Elizabeth Costello de J.M. Coetzee: son Disgrâce me hante encore, j'ai vraiment envie de tout découvrir de lui
-Avidité d'Elfriede Jelinek (elle a écrit La pianiste, entre autres)
- L'écriture ou la vie de Jorge Semprun
-Enfance de Nathalie Saraute

4 livres que je suis en train de lire (ou de l'avantage d'être en convalescence et d'avoir beaucoup trop de temps)
- Des yeux pour voir, La nuit complice, Ombre vive, L'écran fertile et La lumière, soit les recueils des critiques de Jean-Louis Bory.
-Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra
-Un peu plus loin sur la droite de Fred Vargas
-Hard Revolution de George Pelecanos

4 livres que je n'ai pas terminé
-Les Bienveillantes de Jonathan Littell (j'essaye, j'essaye)
-Le Dahlia noir de James Ellroy (éprouvant)
-J'ai tué Phil Shapiro d'Ethan Coen (même quand c'est un Coen, j'ai vraiment du mal avec les recueils de nouvelles)
- No logo, de Naomi Klein, jamais réussi à en venir à bout de celui-là.

4 livres que j'apporterais sur une île déserte
- Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, sans rire, j'en connais de grands bouts par coeur!
- Monsieur Malaussène de Daniel Pennac: mon auteur parle de cinoche et crée le Film Unique: je ne résiste pas. En plus, mon exemplaire est signé. Que demande le peuple
- La série qui met en scène les inspecteurs Patrick Kenzie et Angela Gennaro de Dennis Lehane, je plonge là-dedans comme dans un pot de Nutella
- 101 nanars et Le retour des 101 nanars, des anthologies de critiques de navet par François Forestier, hilarant. Régulièrement de retour sur ma table de chevet

Allez, je ne vous tague pas tous personnellement, mais j'aimerais tous vous lire sur le sujet!



jeudi, juin 21, 2007

 

Ousmane


Bon d'accord, j'étais à l'hosto, mais, alors que je n'ai eu aucun problème à tout savoir des conditions de détention de la cruche Hilton, je n'avais aucune idée que le cinéaste sénégalais Sembène Ousmane était décédé à l'âge vénérable de 84 ans. Beau sens des priorités dans nos médias.
Ce précurseur du cinéma africain (son La noire de... en 66 est considéré comme le premier long d'Afrique sub-saharienne) était enterré lundi dernier à Dakar.
Pour se souvenir un peu, je republie ici la chronique dvd que je consacrais à son dernier film Mooladé, prix Un certain regard au festival de Cannes 2004.

Moolaadé d’Ousmane Sembene

Pourquoi?
Pour le non tonitruant qu’une villageoise sénégalaise au sourire éblouissant oppose à la tradition de l’excision et à la domination masculine, quitte à se prendre des coups de bâton.
Pour le Moolaadé, une protection sacrée en Afrique, accordée à ceux qui sont en fuite
Pour les formidables talents de conteur de Sembene, 82 ans, son progressisme militant jamais casse-pieds et sa mise en scène colorée et intelligente
En plus?
Un making-of où l’on découvre le village historique du Burkina Faso et sa mosquée hérisson, choisis comme décor, et où l’équipe n’hésite à dépeindre le mauvais caractère de celui qu’elle surnomme le Vieux
L’occasion?
Quand vous aurez envie de vous sentir un peu plus humain.
Si vous avez aimé:
Faat Kine du même Sembene, Madame Brouette de Moussa Sene Absa
Concluons...
Parce que 38 des 54 états membres de l’Union Africaine pratiquent encore l’excision, ce film est nécessaire.

mercredi, juin 20, 2007

 

Coup de coeur

Ils sont trois. Trois rois, trois musiciens dans les rides desquels on peut lire toute une vie. Il y a Paul Nabor, un guitariste garifuna amoureux de son instrument. Il y a aussi Florencio Mess, harpiste maya vivant de la nature. Il y a enfin Wilfred Peters, accordéoniste créole au rire irrésistible.

Nous sommes au Belize, un petit pays d'Amérique Centrale. À le lire comme ça, on pourrait croire le Buena Vista Social Club de Wenders pas si lointain. On se tromperait. Car Katia Paradis, documentariste à la barre de ce Trois Rois, affirme bien vite son regard à elle. Douceur, joliesse, tendresse qui ne s'abîme pourtant jamais dans la contemplation béate, sens du cadre et de l'espace maîtrisé. Voyage sensoriel et émouvant.

Des notes de musique, tantôt mélancoliques, tantôt entraînantes se mêlent aux bruits discrets de la nature pour guider notre voyage. Calme, luxe et volupté. Les trois hommes ne sont pas riches mais leurs yeux brillent de cette passion qui rend les hommes invicibles. On les aime. Et on aime surtout ce premier essai de Paradis qui, avec son air de ne pas y toucher, cache en réalité une maturité et une sérenité tout à fait impressionnantes.
À découvrir au cinéma Parallèle (Ex-Centris)

dimanche, juin 17, 2007

 

Back for more new adventures!


Mes agneaux

Me voici de retour chez moi! Encore un peu sonnée, mais chaque matin, une prière à ma Sarah Connor intérieure essaie d'arranger ça.
Merci pour tous vos bons mots, vous n'avez pas idée à quel point ça aide.

Quelques remarques
- Les chambres d'hôpitaux ressemblent à l'Hôtel dans Barton Fink. Je m'attendais chaque jour à voir le sang couler des murs ou à rencontrer quelques zombies démoniaques. C'était peut-être la morphine. Mais ça m'a fait penser: à part quelques films d'horreur, aucun film, à ma connaissance, ne prend vraiment un hôpital comme cadre, non? Des séries, oui. Mais de vrais beaux longs? Pourtant, y'a place pour de la belle contemplation là-bas. Et je vous garantie que la comédie humaine qui s'y joue vaut son pesant de cahouètes. Mais peut-être que dans un hosto, il ne peut vraiment pas y avoir de ligne claire, de gagnants et de perdants, de morale pour en faire tout un film?

- Je n'ai pas vu de film, trop flagada pour même lire 3 paragraphes de Marie-Claire sans m'endormir. Sauf vers la fin, Indigènes de Rachid Bouchareb. Il veut beaucoup, ce film-là. C'est bien, c'est honorable, c'est juste. Dommage que les ambitions pleines d'honneur aient un peu fait oublier au réalisateur de développer ses personnages...On ne s'attache à eux que parce que le contexte semble nous y obliger. Si proche, le très grand film...

- C'est un mythe. Dans les hôpitaux, on ne croise jamais de docteurs Clooney. Je suis très décue. À la place, on a des infirmières qui entrent en trombe dans votre chambre à 6h du mat en hurlant Alors, la dame elle a bien fait ses gazs? Et je vous jure qu'à ces moments, j'entendais distinctement les fantômes de Katherine Hepburn et d'Ava Gardner me sussurer de ne pas les étrangler en me disant, "ça arrive aux plus grandes".

Je vous embrasse. Même en morceaux, même avec une cicatrice signée Frankenstein sur le bedon, c'est si bon d'être revenue!

dimanche, juin 10, 2007

 

Helen est malaaaade!

Bonjour,
c'est l'amoureux d'Helen qui prend le temps de vous informer que la belle blogueuse est en convalescence à l'hôpital, suite à une chirurgie d'Urgence. Le danger est écarté et elle va très bien compte-tenu des circonstances, mais il lui faudra quelques jours pour s'en remettre, alors d'ici-là, soyez solidaires et patientez!

Bien sûr elle recevra vos messages que vous pouvez poster en commentaires... et elle les appréciera c'est certain.

mercredi, juin 06, 2007

 

Mille excuses

Pardon.
Pas de cinéma aujourd'hui, mais une dépêche AFP lue par un animateur radio. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais si vous ne riez pas, vous êtes probablement mort en dedans.

C'est ici

Beaucoup moins drôle, cet extrait toujours terrifiant de la pensée d'un chroniqueur ciné. Pas besoin de moi, vous savez qui il est.

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